Français : S'il n'y a pas de biais d'interprétation des données originales ; au rytme des 50 dernières années du XXème siècle, les hommes (des pays riches) devraient avoir de sérieuses difficultés à se reproduire vers 2025, et une impossibilité pour la plupart d'entre eux vers 2070 ; La délétion de la spermatogenèse consiste en une dégradation générale de la production des spermatozoïdes (quantité et qualité) observé chez l'être humain depuis les années 1950 au moins, dans les pays riches (faute d'études et de données disponibles ailleurs);
Elle présente d'importantes variations géographiques pour partie encore non-expliquées ; ainsi la Finlande semble épargnée au point qu'on parle d'exception finlandaise (ou de paradoxe finlandaise), alors que le Danemark qui n'en est séparé que par la Baltique, serait le pays d'Europe où les hommes ont perdu le plus de spermatozoïdes depuis la moitié du XXe siècle.
Hormis en Finlande, la baisse de production de spermatozoïdes semble toucher autant les hommes en bonne santé apparente, que ceux qui consultent suite à des difficultés à faire des enfants au Danemark chez les hommes qui consultent pour problème de fertilité.
Quand ce phénomène est associé à des malformations génitales susceptibles d'avoir été induite in utero par un dysfonctionnement du testicule de l'embryon, on parle de Syndrome de dysgénésie testiculaire. Chez l'enfant qu'il affecte, ce syndrome est associé à l'augmentation du risque de développer un cancer du testicule, dans la prime jeunesse ou à l'âge adulte.
L'ampleur et les conséquences de ce phénomène, en termes de fertilité humaine, sont encore discutées et ont fait l'objet de controverses, parfois vives dans les années 1990. La ligne qui correspond à une tendance, doit encore être considérée avec précaution, car les études qui ont servi à l'établir proviennent toutes de pays riches. Il est possible, mais non certain, que des populations isolées et éloignées de sources de pollution susceptibles d'affecter la fertilité masculine soient épargnées par ce phénomène. De plus, de fortes variations sont observées dans les pays riches, par exemple entre le Danemark, fortement touché, et la Finlande qui semble le pays le moins touché. Ces différences notamment mises en évidence par Niels Skakkebaek (Skakkebaek NE, Rajpert-De Meyts E, Main KM. Testicular dysgenesis syndrome: an increasingly common developmental disorder with environmental aspects. Hum Reprod 2001 ; 16 : 972-8) ne semblent pas dues à des biais méthodologiques ni ne peuvent être expliquées par des "causes" génétiques.